ATTENTION, RISQUE DE SPOILERS !
Pour faire son chemin dans le monde corrompu du XVIIIe siècle anglais, un brave garçon - pauvre, tendre et loyal - devient une redoutable crapule. Amant puis époux d'une jeune femme fort riche et non moins titrée, il conquiert la gloire, l'amour et l'argent. Mais pour lui, plus dure sera la chute...
Il y a déjà un certain temps maintenant que je voulais mettre ce film à l'honneur sur mon blog, mais honnêtement, je dois reconnaître que l'inspiration n'était pas au rendez-vous. Ou plutôt, je dirais que mon inspiration n'était pas assez puissante. Effectivement, Barry Lyndon, réalisé par Stanley Kubrick en 1975, est un long-métrage tellement unique et tellement imposant que les mots - aussi nombreux soient-ils - m'ont semblé trop faibles pour exprimer tout ce que l'on ressent à la vision de ce chef-d'uvre, adapté d'un roman de William Makepeace Thackeray. Aussi, je préfère donc me contenter de quelques lignes pour donner mon opinion. Après tout, tout (ou presque !) a déjà été dit sur ce classique incontournable du 7ème Art.
Bien que Barry Lyndon ne soit pas vraiment le genre de film que je préfère, et bien que j'y ai vu quelques longueurs de-ci de-là (ce qui me paraît normal pour un film qui frôle les trois heures); le propos - d'une richesse et d'une intelligence inouïes - est abordé avec un tel sens du spectacle et de la dramaturgie que l'on ne peut y rester insensible. Et lorsqu'on y ajoute des acteurs au diapason (dans le rôle titre, Ryan O'Neal - tout juste sorti du phénoménal succès de << Love Story >> - est prodigieux, pour ne citer que lui) et une majestueuse musique empruntée aux plus célèbres compositeurs classiques, ainsi que la magnificence exceptionnelle de la lumière, des décors et des costumes; on obtient alors un opéra cinématographique éblouissant, une tragédie symphonique majeure, dont la noblesse et la somptuosité de la mise en scène restent - aujourd'hui encore - inégalées.
Bref, quand l'excellence se mêle à l'élégance, cela donne Barry Lyndon; monument parmi les monuments, mené de main de maître par Stanley Kubrick et soutenu par une interprétation des plus convaincantes. Du bel ouvrage, qui n'a absolument rien à envier aux uvres de Shakespeare.
K.H.